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Transport maritime : Pour la CGT, la procédure d’appel d’offres ligne par ligne doit être interrompue et la DSP précédente prolongée


PLB le Lundi 24 Juin 2019 à 14:09

Le groupe CGT- CESEC de Corse revient ce lundi sur le conflit à La Méridonale. Il y a « une seule solution pour sortir de l’impasse. Ne pas valider l’appel d’offre ligne par ligne, prolonger la DSP actuelle et remettre autour de la table les dirigeants des 2 compagnies délégataires pour la poursuite du partenariat sur les lignes de la continuité territoriale ».



Transport maritime : Pour la CGT, la procédure d’appel d’offres ligne par ligne doit être interrompue et la DSP précédente prolongée

Pour la CGT, les responsabilités de cette situation à la CMN sont partagées entre les dirigeants des compagnies CMN, Corsica Linea, la majorité territoriale, les gouvernements actuels et précédents. « Ce scénario catastrophe de casse sociale qui se prépare n’a rien de surprenant tant il était préparé en amont pour offrir au patronat local le Fret et à la compagnie low cost Corsica Ferries les passagers, avec également en perspective un dumping social majeur avec la fin du statut des marins et du pavillon Français 1er registre » écrit le syndicat dans un communiqué parvenu à notre rédaction. « C’est contre cette dérive libérale mortifère que luttent les salariés de la Méridionale avec le soutien de toute la CGT et d’une grande partie de la population insulaire ». Un communiqué qui se poursuit ainsi :

« Le Président de l’Exécutif Mr Simeoni affirme qu’une situation de monopole économique notamment sur une île n’est pas acceptable. Or, et notamment depuis l’opération orchestrée de sabordage de la SNCM, on assiste en Corse à une concentration aux mains d’une caste patronale, de secteurs stratégiques majeurs aussi bien dans les transports, le bâtiment, le commerce, la grande distribution et même la presse écrite.

La prise de contrôle de l’ex SNCM dans des conditions très contestables par le consortium des patrons corses, aboutit à renforcer cette oligopole et sa main mise sur l’économie de la Corse et, en l’espèce, sur la chaîne complète du transport et de la distribution des marchandises. La vie chère sur l’île n’est pas prête d’être jugulée

Ainsi,, le coût social est des plus lourds pour les marins et sédentaires avec des centaines d’emplois sacrifiés, et pour les passagers un futur plus qu’incertain.

Par anticipation sur le prochain appel d’offres d’une durée de 10 ans, cette dérive permettra de réduire encore la compensation financière et donc les emplois. Après la liquidation de la SNCM on savait que ce scénario de mise à mal de la CMN serait facilité, avec la déspécialisation de l’enveloppe de continuité territoriale de 189 millions d’euros. La priorité de l’exécutif est claire ; dégager des marges budgétaires alors que les dotations Nationales sont en baisse. Plusieurs dizaines de millions d’euros attribués à la desserte maritime ont été prélevés ces dernières années par l’exécutif. Cette logique de concurrence déloyale et débridée menée par la CTC et encouragée par Bruxelles est incompatible avec une sécurité des liaisons que la Corse est en droit d’attendre. Sans une remise en cause de cette déréglementation dévastatrice, à l’œuvre depuis deux décennies, la desserte publique de la Corse sera toujours impactée négativement par les visées relevant de l’intérêt privé ».
La CGT réclame donc que l’actuelle procédure d’appel d’offres ligne par ligne soit interrompue et la DSP précédente prolongée. «Cela permettrait, notamment que les deux opérateurs historiques préparent ensemble la prochaine DSP de 10 ans. La desserte maritime pour une île relève de l’intérêt général. Son financement public de solidarité nationale ne peut faire l’objet ni d’appel d’offre ni générer de profit et doit être gérée par une entreprise publique. Pour toutes ces raisons la CGT demande que lors de sa prochaine session le 28 juin, l’assemblée de Corse rejette l’appel d’offre transitoire de DSP ».

 


Transport maritime : Pour la CGT, la procédure d’appel d’offres ligne par ligne doit être interrompue et la DSP précédente prolongée